22 février 2014

 Beauvais : la ville où je suis né

Mes parents sont décédés (1998 et 2011) mais ma sœur y habite toujours ainsi que quelques cousins, cousines, nièces et neveux.
Et puis, dans les " silent cities " de la ville, une grande partie de ma famille y repose encore.
Beauvais est le berceau de mes ancêtres depuis...1600 : un certain François CARPENTIER, tonnelier, s'est marié en 1630 à Brâcheux, petit village aujourd'hui rattaché à Beauvais. Avant 1600, les archives ont disparu.

BEAUVAIS mes racines ?
4 décembre 2009: j'ai relu avec beaucoup d'attention le livre de Robert LEMAIRE (écrit en 1985) sur l'histoire de la ville. Remarquable! Avec le temps, je me découvre une grande tendresse pour cette ville, que pourtant je ne reconnais plus.

Place Jeanne Hachette 1906 - Avant sa reconstruction après la guerre.
Quelques années plus tard, en 1914 /15, mon grand-père paternel conduira un de ces fiacres.

A l'est du centre ville, MARISSEL. Un village rattaché à Beauvais en 1946.

Église célèbre parce que peinte par Corot. J'y ai fait ma communion, ma sœur et mon frère aussi, et j'y étais "Enfant de chœur" avec le curé Laporte.
Je me souviens de mes expéditions dans le clocher...
Peu de changements à Marissel depuis 1900, sauf une transversale N/S importante qui coupe la rue principale.
L'école primaire en haut à droite, derrière le bouquet d'arbre, a été construite en 1908. J'y suis allé, ma sœur et mon frère aussi. 

L'église de Marissel. Photo prise vers 2000, de la cour de l'école primaire.

Beaucoup de mes ancêtres l'ont fréquentée (baptême, communion, mariage, enterrement), car les archives familiales remontent à 1630 et tous étaient natifs du village ! 
J'ai beaucoup exploré (clandestinement) le clocher et les parties hautes!
Ecolier en primaire, à l'école d'en face, je la voyais ainsi, en jouant à la "récré", avant d'aller en 6ème. La cour, sans voiture à l'époque" était notre terrain de jeu. Foot, bien sûr, et "dernier à la barre" un jeu local.
A chaque récré j'étais "provoqué" par mes camarades à la course car je courais très vite. J'ai toujours gagné... et raté par la suite une vraie carrière de sprinteur.

Allez ! Une pensée pour les "instits" de l'époque: Mr et Mme Levaux, Mr Machu, Mr Leclerc, Mr Dufrène... sans moi ils ne seraient pas sur Internet!

R manufacture Beauvais 60

C.P 1905 : Ancienne rue de la Manufacture à Beauvais, détruite en 1940
A l'arrière, l'église St Etienne.  Aujourd'hui rue de la tapisserie, presque à la même place. 

 


Ma future première voiture: une VESPA 400. Je l'ai achetée quelques mois plus tard à Jean-Gilles (à droite). 
J'ai fait le trajet Beauvais Paris de nombreuses fois et fini par perdre une roue avant ... sans gravité, en 1967, je crois. Bien des années plus tard, j'ai encore perdu une roue avant, toujours sans gravité, mais cette fois avec une SAAB 9000 récente qui sortait du garage ! 


BETHOWEN : un buste en plâtre en souvenir de la dernière épouse de mon grand-père maternel Georges : Suzanne Echès, pianiste et professeur de musique, que nous appelions " Tantie"

 

Photo en juin 2009. En 1947 c'était une épicerie que tenait mon grand-père et ma grand-mère aidés de leur fille ma mère. Ils y étaient depuis... 1925 je crois. Trois mois après ma naissance, déménagement le jour du 15 Août 1947 pour Le Bar du Rêve, un bar excentré à l'entrée de Beauvais, sur l'ancienne N° 1 Paris - Calais. Raison du changement : ma grand-mère était malade et le travail en épicerie (ouverte 7 jours sur 7), trop prenant!

 

L'épicerie en 1947 : des grands moments vécus dans cette maison :
  • L'exode en juin 1940 et le retour en août dans une maison pillée, après un séjour de 3 mois à Neuillac près de Pontivy.
  • La guerre et ses alertes quasi journalières. Mon GP et son frère Roger avaient construit un abri dans le jardin.
  • Le mariage de mes parents: 16 avril 1946.
  • Et puis... ma naissance

 

Ma mère, dans sa maison de Marissel, un quartier de Beauvais. Mon père y est décédé le 1er Mai 1998. Nous y habitions depuis 1953.    

Le 11 octobre 2009, Maman fait une chute au petit matin, et elle est transportée à l'hôpital. Rien de très grave, mais elle s'est fait peur et choisira de ne plus revenir dans sa maison. Après son séjour à l'hôpital elle entre à la maison de retraite de la Compassion.
La veille, le 10 octobre, j'avais passé la journée avec elle, et tout allait bien!  Elle nous quittera le 1er Avril 2011, après trois semaines à l'hôpital de Beauvais, qui se trouve - coïncidence - à 200 m du Bar du Rêve. 

 

Le Bar du Rêve en 1950. Notre famille et nos grand-parents y ont habité
de Août 1947 à septembre 1953



Clientèle du bar : beaucoup d'Anglais sur le trajet routier Calais Paris, dont certains étaient célèbres. Des anciens aviateurs, vétérans de la RAF qui revenaient sur les lieux de leurs exploits. Des familles qui allaient à Berck voir ou conduire des enfants malades platrés. Les pensionnaires en promenade des écoles le jeudi. Quelques notables de la région qui venaient abriter, pour quelques heures l'après-midi,  leurs amours "coupables" ...
Décor de la terrasse : des sièges de planeurs de la guerre, et comme "jardinières" des bombes (vides) où ma mère avait planté des fleurs...

La Tour Saint Lucien - Rue Bossuet.

 Local des Scouts de France de la Troupe de Notre-Dame Du Thil
dans les années 60.

Il y avait 4 patrouilles : Les Loups, Les Chamois, Les ???, Les Écureuils (la mienne).  Une vraie passion à cette époque, Reste le souvenir des grands jeux, des sorties, des camps...
Et toute la saga du Prince Eric de Serge Dallens et de Jean-Louis Foncine... dans la collection "Signe de Piste".  Les prénoms de deux de mes fils Philippe et Érich sont en relation directe avec ces livres.

 

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